vendredi 1 avril 2016

Plaintes d'un Icare ...























Les amants des prostituées
Sont heureux dispos et repus
Quant à moi mes bras sont rompus
Pour avoir étreint des nuées


C'est grâce aux astres non pareils
Qui tout au fond du ciel flamboient
Que mes yeux consumés ne voient
Que des souvenirs de soleils 



En vain j'ai voulu de l'espace
Trouver la fin et le milieu
Sous je ne sais quel oeil de feu
Je sens mon aile qui se casse

Et brûlé par l'amour du beau
Je n'aurai pas l'honneur sublime
De donner mon nom à l'abîme
Qui me servira de tombeau. 

Charles Baudelaire "Les plaintes d'un Icare"




5 commentaires:

  1. merci Grande Dame..., grâce à vous je me délecte du miel de la poésie de Baudelaire et, le soir venu, je replonge en silence dans l'immense oasis des fleurs du mal..

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  2. Il fallait de l'audace pour marier Baudelaire ,le rock grunge et le Street Art ! Tu as oser le faire et le plus stupéfiant ,c'est que cela fonctionne ! Les anti-conformistes finissent par se rejoindre en dépit des genres et des styles de chacun d'eux : C'est une de tes plus grandes réussites ! Félicitations ,Maria !

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  3. Tu as osé ajouter Curt Cobain la proie des "psy" pour ados "en chute libre" , il fut une époque. Wouahhh. Alors : Zi + bou = x²

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  4. Je viens faire amende honorable ! Je viens de remarquer que j'avais employé le verbe Oser à l'infinitif alors que le participe passé s'imposait !Je viens de me faire prendre en flagrant délit de non -relecture ! Me le pardonneras-tu un jour ? J'ai vraiment honte ...

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