Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme
Le coeur gros de rancune et de désirs amers
Et nous allons, suivant le rythme de la lame
Berçant notre infini sur le fini des mers
Mais les vrais voyageurs sont ceux- là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit aujourd'hui
Hier, demain toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !
Charles Baudelaire " l'appel du large "
Beau.
RépondreSupprimermerci pour votre passage Ewa ...
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