dimanche 14 février 2016

Bouleverser les mots ...

et les mettre en acrostiche... 





George Sand à Alfred de Musset


Cher ami

Je suis toute émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir ainsi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, daignez me faire visite.
Nous causerons et en amis franchement.









Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot : la meilleure épouse
dont vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre. Pensez que l'abandon où je
vit est bien long, bien dur et souvent bien insupportable Mon chagrin est trop 
gros. Accourrez bien vite et venez me le
faire oublier.A vous je veux me sou-
mettre entièrement.

Votre poupée






Alfred de Musset à George Sand 






Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.



George Sand à Alfred de Musset


Cette indigne faveur que votre esprit réclame 
Nuit à mes sentiments  et répugne à mon âme.